Conférences internationales
Toujours dans la thématique du numérique et du Big Data, notons l’organisation par le laboratoire GRETTIA (du département COSYS) d’une session spéciale au sein de la conférence ESANN’2017 dédiée à l’intelligence artificielle (IA) et aux données massives urbaines. Sur le champ des méthodes novatrices associées aux nouvelles technologies, le laboratoire ESTAS (COSYS) a organisé la conférence internationale sur le transport ferroviaire RailLille2017. L’implication de l’Ifsttar dans l’organisation de ces événements internationaux participe à son rayonnement.
ESANN’2017
Dans le cadre de cette conférence internationale, le laboratoire GRETTIA du département COSYS a organisé une session spéciale intitulée "Processing, mining and visualizing massive urban data".
Cette session était dédiée à la visualisation et au traitement de grandes masses de données en vue de proposer des outils d’aide à la décision dans le domaine des services de mobilité et plus largement en lien avec la ville de demain. La conférence a réuni des participants issus du monde académique et industriel pour échanger et présenter les dernières avancées méthodologiques et applicatives dans le domaine du Data Analytics.
Conférence RailLille2017
L’année 2017 a été marquée par l’organisation d’un événement majeur à l’échelle internationale par le laboratoire ESTAS (COSYS) : « la conférence Rail Lille 2017 du 4 au 7 avril. 7e édition de l’IAROR (International Association of Railway Operations Research). Cette association allie l’expertise de la recherche ferroviaire académique et professionnelle. Elle promeut des méthodes novatrices (approches théoriques et développement technologique) qui contribuent à accroître la flexibilité, les performances et la ponctualité du système ferroviaire.
La conférence a connu un record de participation avec 212 participants provenant de 21 pays. La participation académique était majoritaire (61%) mais il convient de souligner une participation importante de représentants d'opérateurs de transport (25 %) et de consultants (13 %).
Sous la forme de cours donnés par des professeurs invités, différents thèmes ont été abordés tels que l’évaluation de la capacité, la planification des lignes, l’optimisation et la robustesse des horaires ou des roulements, la gestion opérationnelle du trafic, la prise en compte des passagers dans la conception des plans de transport,. Ils ont réuni près de 70 participants.
Un article du laboratoire ESTAS sur l’optimisation de la planification des circulations lors de chantier de maintenance de la voie a été classé premier des dix meilleurs présentés. Ces articles ont été publiés dans la revue Computers & Operations Research.
Projet FUI AWARE : des caméras pour une meilleure visibilité par tous les temps
L’automobile n’est pas en reste dans la course à l’automatisation. Celle-ci passe par différentes étapes de mise au point de technologies dans des systèmes de plus en plus sophistiqués de délégation de conduite. Le projet FUI AWARE vise à assurer la visibilité de la route par tous temps en se dotant de capteurs de plus en plus performants. Les modes de transport routier et aérien s’intéressent à une problématique commune, qui est à l’horizon 2018-2019, de disposer de fonctions d’aide capables de percevoir l’environnement et de détecter tous les mouvements de proximité, que ce soit des mobiles ou des usagers vulnérables. Cette détection doit s’opérer dans toutes les conditions météorologiques, notamment en situations dites dégradées comme la nuit, le brouillard, la neige ou la pluie. L’état de l’art des systèmes d’aide à la conduite montre que les solutions technologiques basées sur des caméras visibles, radar ou lidar répondent au besoin fonctionnel de détection dans les conditions favorables, principalement de jour. En conditions dégradées, ces solutions ont des limites et les détections sont moins fiables alors que cette fiabilité est indispensable en termes de sécurité.
L’utilité de combiner caméra couleurs et caméra infrarouge thermique pour mieux détecter les obstacles (véhicules, piétons, animaux) en conditions météorologiques dégradées a été démontrée, grâce à plusieurs séries d'acquisitions vidéo dans diverses conditions réalisées au col de la Fageole, dans le tunnel à brouillard du Cerema à Clermont-Ferrand, sur routes ouvertes en Île-de-France. Des données vidéo de synthèse ont aussi été exploitées. Différents types de traitement des flux vidéo développés pour le visible, et utiles aux aides à la conduite, ont été évalués et parfois adaptés par différents partenaires du projet pour fonctionner sur les images infrarouges thermiques.
Un brevet sur le travail réalisé par le laboratoire LEPSIS du département COSYS dans le cadre du projet est en cours d'étude.
Le véhicule autonome, que ce soit pour le transport des personnes ou des marchandises, va se développer dans les années à venir et ouvrir de nouvelles formes de mobilité : la robomobilité.
La multiplicité des enjeux industriels, économiques, sociétaux, environnementaux, éthiques liés au développement et déploiement de la robomobilité, leur simultanéité et le fait qu’ils impactent aussi bien la vie quotidienne des individus, les stratégies des entreprises, l’équilibre des territoires et les enjeux de gouvernance poussent à s’y intéresser dès à présent et à définir des règles pour que les droits et la sécurité des usagers des transports soient respectés. C’est l’objectif de l’atelier prospectif sur la robomobilité piloté par la mission des transports intelligents de la DGITM.
Atelier prospectif robomobilité
Initié par le ministère de la Transition écologique et solidaire, l’atelier prospectif a pour but de s’emparer de la « robomobilité » avec une focale large, interdisciplinaire, trans-sectorielle, en suivant une approche systémique qui s’articulera autour de trois axes : l’évolution de la société et des modes de vie, les changements dans les territoires et les transformations des mobilités.
C’est dans ce cadre que l’Ifsttar, qui fait partie des fondateurs de la démarche, initie des recherches. L’Atelier met en place des processus de collaboration productifs qui alimenteront des rendez-vous périodiques. Une première manifestation a eu lieu le 2 mai 2017. Elle a permis de jeter les premières bases d’un travail collectif qui s’inscrit dans la durée.